Laleli'de Bir Azize

A sa sortie de prison, ou il vient de passer dix ans, Yusuf ne sait ou aller et apprehende le monde exterieur. Il a bien l'adresse d'un homme qu'il a rencontre en prison. Il s'installe dans un hotel ou il rencontre un couple et une enfant, Cilem. La femme, Ugur, est chanteuse dans un night club, Bekir est son souteneur. Ugur aime en secret un tueur en serie. Quand elle reussit a faire evader son amant, Yusuf se retrouve seul avec la petite fille. Il part a la recherche de la mere et se retrouve dans une ville ou la seule adresse qu'il ait est celle de l'homme de la prison.

Cahit sait ce que signifie "commencer une nouvelle vie". Drogue et alcool endorment son mal de vivre. La jeune et jolie Sibel est, comme Cahit, turco-allemande et aime trop la vie pour une musulmane convenable. Afin de fuir la prison d'une famille dévote et conservatrice, elle feint une tentative de suicide. Mais c'est la honte, et non la liberté, qui l'attend. Seul le mariage peut la sauver. Elle supplie alors Cahit, à peine croisé à l'hôpital, de l'épouser. Il refuse, puis accepte, à contrecoeur. Pour la sauver, peut-être... Pour faire quelque chose de bien dans sa vie. La vie conjuguale se limite au partage d'un appartement, guère plus. Tandis qu'elle savoure sa nouvelle liberté, il voit occasionnellement une ex-petite amie et continue à s'oublier dans l'alcool. Jusqu'à ce que l'amour s'impose à lui comme une évidente voie d'issue...

Les chemins de trois personnages, d'âge, de milieu et de tempérament différents, se croisent à Istanbul. Nazim a été un enseignant idéaliste qui dédia toute sa vie aux élèves des villages paumés de l'Anatolie, au risque de moins s'occuper de ses propres enfants. Il vient de prendre sa retraite... Dünya, une chanteuse provinciale qui a connu de nombreux revers dans sa vie, fuit un mari psychopathe et se réfugie avec sa petite fille à Istanbul pour travailler dans une petite boîte de nuit... Halil nourrit pour Dünya, son ex-femme, une passion maladive. C'est un homme téméraire, d'un machisme impulsif. Aveuglé par ses propres sentiments, il est capable de tout détruire au nom d'un amour impossible...

Depuis plus de 30 ans, Muharrem mène l'humble existence d'un employé dans le quartier traditionnel d'Istanbul où il est d'ailleurs né. Modeste et introverti, vivant dans la pauvreté, l'homme solitaire respecte strictement la loi islamique : il prie beaucoup et pratique l'abstinence sexuelle. En raison de sa grande dévotion, les dirigeants d'un groupe religieux riche et puissant s'intéressent à Muharrem. L'estimant consciencieux et digne de confiance, il lui offre un emploi : il est chargé de collecter les loyers de leurs nombreux immeubles. Vêtu de neuf, pourvu d'un téléphone portable et d'un ordinateur; il devient le témoin de tromperies, d'excès dus à l'alcool et se découvre avec consternation un côté fier et dominateur. Muharrem se retrouve dans un monde qu'il avait jusqu'alors réussi à éviter.

Une grande ville au crépuscule. Des coups de feu meurtriers dans un bureau, une route barrée, un accident. Soudain, c’est le monde à l’envers. Par un enchaînement de hasards, un homme armé d’un fusil provoque des dommages collatéraux. Un couple allemand, une famille d’immigrés turcs, deux amoureux suisses et un tueur en fuite sont les fils conducteurs de ces quatre destinées urbaines.

Horreur, incrédulité... toutes ces émotions passent sur le visage des spectateurs dans cette salle de spectacles. Ils regardent un documentaire turque : l'Honneur bafoué, une violation des Droits de l'Homme. L'héroïne est Zurhe, une jeune paysanne turque qui aime un berger et a un enfant de lui, avant qu'il ne l'abandonne. Pour restaurer l'honneur familial, l'oncle Ali force son frère de 17 ans Ismail, à étrangler le bébé sous les yeux de sa mère. Zurhe est également sur le point d'être tuée, mais au lieu de commettre ce crime, son père se suicide. Finalement Zurhe est laissée pour morte, mais, grâce à l'entremise d'un avocat, elle trouvera une nouvelle identité, en s'installant dans une ville près d'Istanbul. En participant à ce documentaire, Zurhe voulait faire prendre conscience de la gravité du problème, mais l'oncle Ali est déterminé à aller au bout de ses convictions.